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« Réflexion d’un perpignanais lambda »

  • lemenstrueldeperpi
  • 31 juil. 2023
  • 2 min de lecture


'Desaimer' c’est se relever 'desamoureux'. Quand l’amour s’évapore, l’indifférence navigue le reste en annulant l’émotion.

Pourtant, je ne suis pas moche. Ma mère m’a dit encore ce matin au téléphone ‘T’y es beau mon fils’. J’erre comme un chien le centre de ville de Perpignan, reniflant l’odeur d’urine des clochards et leurs merdes déposées sans papiers à même les entrées des immeubles chics. Depuis hier, l’idée de pulvériser Les Galeries les Balayettes* me hante.

C’est la première fois que je sèche le boulot.

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Je suis censé être un banquier qui veille aux comptes de mes clients et non un vendeur d’assurances qui ne tiendront jamais ces promesses, sauf à escroquer les clients.


Mon fils… mais qu’il est con ce gosse ! Vingt ans et toujours puceau parce qu’il ne sait toujours pas s'il préfère lécher une chatte ou sucer une bite. En plus, ma femme lui a offert un chaton et cet idiot me dit comme un génie ‘Papa, j’ai baptisé le chat Raminagrobis*, comme le chat de Mimi Cracra*, tu sais ? Le dessin animé quand j’étais petit !


Rabelais*, les feuilles de ton Pantagruel* servent à torcher les culs acnéiques de cette génération !

'Oh, grand désespoir que j’ai mal aux boyaux ! Le confinement ne fût qu’un virage sociétal pour nous faire oublier l’œuvre de Candide*. Mon idiot de fils, B.A.C de français avec mention et Licence II en Littérature à l’université catalane, ignore que le vieillard heureux qui vit en autarcie est musulman et explique à Candide sa vérité : Le travail éloigne de nous, trois maux : l’ennui, le vice et le besoin'.

Et ma femme ! J’ai l’impression de tirer une roulotte des années quatre-vingt qui peine à démarrer les côtes de Collioure. Parfois, quand je la tire, je fantasme qu’elle pourrait être au moins un camping-car de luxe. Et les images s’évanouissent comme ma bite. La débandade. Depuis des années, elle refuse la position levrette, car elle prétexte « avoir mal aux genoux ».

Pour passer le cap de ma frustration, je me suis mis à écouter Thaï nana*.

Thaï nana* et ma femme ont le même effet sur moi : ça passe ou ça casse.


Ça passe et l’habitude se transforme en plaisir.

Ça casse et l’habitude éveille la haine.


Je n’ai même plus envie de niquer Chantal, la nouvelle stagiaire. Une bombe. Un missile. L’autre jour, elle s’est assise en face de moi avec sa petite mini-jupe écossaise rouge. Pendant que je regardais son entrejambe, elle m’a fait le coup du croisement de jambe de Sharon Stone* dans Basic Instinct*. Elle ne portait pas de culotte et j’ai pu admirer comme un affamé deux escalopes de dinde bien ferme laissant sortir de la vapeur de son sexe comme une ouverture de porte d’un lave-vaisselle au milieu du cycle Éco.


J’ai pris ma décision. Demain matin, je vais me faire tatouer en bas du dos, à peine un peu plus haut que le coccyx, à l’encre noire façon calligraphie, le verbe suivant :

« Je t’encule »

Tout compte fait, pour l’explosion des Galeries les Balayettes*, je vais y réfléchir un peu plus longuement.



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